G comme…GENEALOGIE et sa communauté

Image par Gerd Altmann de Pixabay

Quand j’ai débuté la généalogie en 1995, on se tournait le plus souvent vers les associations. Locales ou régionales, elles étaient réputées pour l’aide apportée et leurs connaissances du territoire. L’accueil était bienveillant et très instructif pour les débutants.

Les échanges se faisaient alors par voie de presse via les petites annonces. La Revue Française de Généalogie (https://www.rfgenealogie.com/ ) existait déjà (date de création : 1979). On demandait qui pouvait se rendre à notre place aux archives de tel lieu et les échanges se faisaient par courrier.

Des livres indiquaient la méthode à employer avec des modèles de fiches à photocopier.

Les archives municipales et départementales bien sûr répondaient au public. En se déplaçant dans ces lieux, on pouvait ainsi compléter nos fiches avec les renseignements retrouvés

Cet esprit de communauté et de partage des savoirs subsiste toujours de nos jours. Grâce à Internet il s’est même amplifié et diversifié.

Personnellement, je suis inscrite à plusieurs groupes Facebook pour suivre les échanges sur tel ou tel thème, pour demander de l’aide pour déchiffrer une écriture sur un acte ancien, pour traduire un texte en néerlandais, pour retoucher une photo ancienne. Poser une question et vous recevrez plusieurs réponses, plus ou moins fiables, mais vous pourrez ainsi poursuivre vos recherches. c’est gratuit ! A mon tour, je propose mon aide également pour retrouver un ancêtre ou déchiffrer un mot si je peux.

On retrouve le travail des associations locales dans les relevés qu’elles ont effectués et indexés sur le web, via des sites spécialisés comme FILAE et GENEANET. Ces relevés sont plus ou moins détaillés et personnellement, je félicite le GGRN (https://ggrn.fr/) pour leur précision (s’il s’agit d’un acte de mariage par exemple, il précise non seulement les noms et prénoms des mariés mais aussi l’âge, le métier, des parents et des témoins s’ils le peuvent).

En qui concerne les archivistes, dont certains conseillent sur la conservation de nos documents d’ailleurs via les réseaux sociaux, comme leur métier à bien changé et évolué avec le temps. Nous sommes même plus obligés de nous déplacer pour retrouver les actes. En quelques clics, c’est fait ! Mais quel travail cela a dû demander en amont. On se permet encore de râler si les temps de réponses de serveurs informatiques est lent durant quelques temps ou si quelques erreurs dans l’orthographe des noms subsistent.

F comme…FAY-SUR-LIGNON

www.france-voyage.com

Quand je pars en vacances, c’est toujours au bord de mer. Sauf deux étés ou je suis partie à Thonon-les bains- en Haute-Savoie mais ce que j’ai le plus appréciées, ce sont les ballades autour et sur le Lac Léman. Toujours cette attraction pour l’eau. Aussi, quand j’ai appris qu’une partie de mes ancêtres était issue de la Normandie, c’est avec grand plaisir que je suis partie visiter les lieux indiqués sur les actes : Cherbourg, Agon-Coutainville…

Or, voici qu’une branche de la famille est originaire de Haute-Loire, terre mystérieuse pour moi. Le Chef-lieu est le Puy en Velay (à 37 km environ) et la région dénommée aujourd’hui l’Auvergne-Rhône-Alpes. Situé à 1180 mètres d’altitude, la ville fait partie du parc national des monts d’Ardèche.

La population de Fay-sur-Lignon était de 702 habitants à 870 habitants en 1870. Puis a augmentée dans les années de 1881 à 1921 (1288 à 1021 habitants) et est passée de 983 habitants en 1926 pour continuer à diminuer à 354 habitants en 2021. (source Wikipédia). Ses terres sont encore aujourd’hui à plus de 70  % agricoles.

Mon arrière-grand-père (Adrien Vital PROLHAC) y est né en 1879. Militaire durant plusieurs années, dans l’infanterie de marine., il se marie à Cherbourg en 1903. Comme déjà évoqué dans un précèdent article (C comme…Cherbourg), cette ville est aussi un port militaire. C’est sans doute dans son parcours militaire que je trouverais le motif de son départ de Fay-Sur-Lignon.

Mes ancêtres en Auvergne y étaient gendarme, vignerons, propriétaires-agriculteurs. Des contrats de mariages sont signés et déposés chez un notaire.  Après la consultation du site des archives départementale de Haute-Loire, très bien conçu, j’ai en projet une prochaine visite en ce lieu.  Grande chance pour moi, les locations saisonnières sont à moindre coût par rapport à mes villégiatures au bord de mer.  Et il y de l’eau : la rivière le Lignon, la Loire…

LE LIGNON
Google Earth-Par Havang(nl) — Travail personnel, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13968244

E comme …Enfant

Quand je fais de la généalogie, je recherche tout d’abord un ancêtre, puis son conjoint, et ensuite ses enfants. Pour cela, j’utilise les indices proposés par le logiciel utilisé (GENEANET ou FILAE) pour débuter. Je vérifie les actes de naissance sur le site des Archives départementales. Je relève les porteurs du nom sur les tables décennales durant les 25 années environ où ce couple aurait pu avoir des enfants. Enfin, je consulte les actes de naissances correspondant.

Sur la fiche matricule de mon arrière-grand-père, il est noté « père de 5 enfants » alors que je lui en attribué trois seulement. Aussi, j’ai poursuivi mes recherches pour lui retrouver un quatrième enfant. Le cinquième reste à ce jour introuvable.

extrait fiche matricule d’Adrien PROLHAC source AD Haute-Loire

Par ailleurs, les recensements nous indiquent la composition de la famille durant l’année consultée.  

Lors de la consultation d’un recensement de la ville de Loos (NORD), j’ai été assez émue de voir qu’une enfant de 13 ans travaillait en 1906 dans la même usine que son père. (THIRIEZ, fabrication de fil de coton, ). Même si l’ai lu et vu le film « GERMINAL », constaté l’emploi des enfants dans sa propre famille, lointaine certes, est un fait marquant.

L’article ci-dessous relate en détail Le travail des enfants au XIXe siècle.

Il faut attendre la loi de 1882 pour que l’école soit obligatoire de 6 à 13 ans.

1/4 : Rappel historique de l’instruction obligatoire en France depuis 1789 | Libres enfants du Tarn

Pour un généalogiste, retrouver les enfants et les actes le concernant permet de poursuivre la chronologie de notre ancêtre. Sur les actes de mariage notamment, il est rappelé les lieux de résidence, si les parents des mariés sont présents ou leur date de décès, leur métier. On peut ainsi compléter ou confirmer les informations manquantes. 

Quand on trouve les enfants d’un couple dans notre généalogie, l’un d’entre eux devient à son tour notre ancêtre direct et on complète les informations le concernant et ainsi de suite…

D comme… DOCUMENTATION comment la gérer ?

En établissant notre généalogie, on se retrouve à gérer une multitude de documents. Ils peuvent être en papier s’il s’agit des archives de famille comme les cartes d’identité, les livrets de famille ou militaire, les actes déjà en notre possession. Et surtout les photographies si nous avons la chance de posséder celles de nos anciens.

Image par MaksRylsky de Pixabay

Grâce à l’informatique, les actes peuvent être téléchargés sur notre espace de travail. Les documents y compris les photos sont scannés. Cela permet de les sauvegarder et de tout conserver dans un seul endroit. D’autant plus que notre ordinateur peut être facilement transporté. Cela est très pratique si on se rend aux archives ou en voyage. Toute notre généalogie et sa documentation peuvent même tenir dans notre poche grâce au smartphone !

Mais comment répertoriés tous ses fichiers ? que ce soit papier ou informatique, la problématique reste la même. Comment gérer tout cela. Etant inscrite sur différents groupes de généalogie, je constate que je ne suis pas la seule à me poser cette question et je consulte avec avidité les conseils des autres généalogistes. Apparemment, il n’y a pas de méthode idéale, à chacun de trouver celle qui lui convient.

Si je devrais retenir un seul conseil et le partager, ce serait bien celui-ci  : sauvegarder sa généalogie. Que ce soient les documents papier ou les fichiers, protéger ses recherches est impératif.  Les photographies également s’abîment au fil du temps. Qui n’a pas consulté ses chers vieux albums photos où les pages se sont jaunies, les photos ont palie. Certaines sont à dominance rouge, notamment les photo à développement instantané qui ont fait fureur à une époque et refont un come-back d’ailleurs. Des spécialistes en retouche photo vous proposent leur aide sur les réseaux sociaux.

Les généalo-archivistes partagent avec plaisir leur savoir sur les conditions de conservation idéale des documents. Quant aux généalo-informaticiens, ils transmettent des conseils pour la sauvegarde des fichiers. Ou pour savoir comment utiliser tel logiciel, comment interroger notre fichier généalogique et bien d’autres astuces.

Il est utile d’ailleurs de conserver les coordonnées de ses spécialistes pour les contacter la prochaine fois. Comment faire ? un répertoire papier ? une page contact ? un dossier informatique ?

En consultant les différents groupes sur les réseaux sociaux, je copie le lien ou fait une copie d’écran pour lire plus tard la page. Comment mieux gérer tout cela ?

De plus, je vois circuler des articles, très intéressant sur le monde de la généalogie, ou l’histoire, les métiers anciens, les dates et lieux des prochains salons sans oublier les livres ou magazines spécialisés, les formations.

Et pourquoi pas un blog ? même si j’ai peu de lecteurs, au moins, je pourrais mettre dans les rubriques correspondantes toutes les références documentaires et informations qui m’intéressent. Allez, c’est parti ! faut juste que je retrouve mon livre « comment créer un blog »  

C comme …CHERBOURG, lieu de naissance de ma grand-mère paternelle

La cité de la Mer – Cherbourg – (auteur : Génea-repères- septembre 2023)

Ma grand-mère paternelle est née à Cherbourg (1908) ainsi que sa mère, Marthe VALOGNES ((1883). Son père, Adrien Vital PROLHAC est né en Haute-Loire (1879, fay sur Lignon). Militaire durant plusieurs années, il passe le concours administratif des contributions Indirectes en 1912, date à laquelle la famille part s’installer dans le Nord, près de Lille (QUESNOY SUR DEULE, soit à 530 km de Cherbourg).

Tous les ancêtres de Marthe sont issus de la Manche. Ils exercent les métiers de maçon (pour les VALOGNES), cuisinière (sa mère Aimable LECRIVAIN), Infirmier de la Marine (son grand-père maternel Jacques LECRIVAIN) ou encore meunier.

En visitant les monuments historiques, il est agréable de penser que nous les voyons comme nos ancêtres ont pu les observer comme le théâtre (1882), la chapelle Saint-Germain (fin IXème siècle) ou bien encore la Basilique Ste-Trinité.

De Cherbourg, on transporte des marchandises vers et en provenance des Antilles et des iles anglo-normandes ainsi que vers les autres ports de France. Mais c’est aussi un port militaire et principalement une base pour les sous-marins.

Un de mes ancêtre était infirmier dans la marine et j’ai hâte de trouver plus d’informations concernant son parcours.

B comme…Belgique, berceau de mes aïeux

Source : Pixabay

Je suis de la région Lilloise, mes parents et mes 3 grands-parents aussi. Seule, ma grand-mère paternelle est originaire de Normandie. A la 4è et 5è générations, côté maternel, mes ancêtres sont majoritairement de Bruges. Quelques-uns sont nés du coté de Dunkerque mais il s’agit toujours des Flandres. Au grès des conflits, la frontière séparant La France de la Belgique a connu des variations. Aussi, les flamands de chaque côté de la frontière actuelle ont une histoire commune.   

Bruges étant à 80km de Lille, il faut compter aujourd’hui une petite heure de trajet en voiture. Mais pour nos aïeux, cela devait être bien plus compliqué pour s’y rendre et pour quelles raisons ont-ils quitter leur pays ? pourquoi ont-ils quitter leur ville pour aller vivre dans un petit logement en pleine ville ?

Lille, Image par jo vanel de Pixabay

Pour tenter de répondre à ces questions, je me suis basée sur la méthode décrite dans le livre « les migrations de nos ancêtres », Thierry SABOT, collection Contexte aux éditions Thisa.

Il s’agit dans un premier temps de choisir le couple initial, objet de votre étude, soit le couple sédentaire qui précède la génération de migrants. Puis d’étudier les lieux, les liens sociaux, les métiers de ce couple, de leurs descendants et des témoins cités dans les actes.  Ensuite, il faut trouver l’élément déclencheur du départ. Et enfin, étudier la migration elle-même. Est-elle définitive ? qui est concerné par ce départ ? quelles sont les conditions de vie à l’arrivée de ces migrants ?

Ce que je constate à ce jour c’est que pour cinq des familles, natives de Belgique, leur venue à Lille s’est faite vers 1865.

Ils ne sont pas les premiers travailleurs belges à venir s’installer dans le département du Nord. Les industries textiles, ferroviaires, agroalimentaires, mécaniques et les mines ont besoin de main d’œuvre. Leurs dirigeants et les notables recrutent du personnel comme des chauffeurs et des domestiques. En 1885, 320 0000 belges travaillent dans le nord auquel il convient d’ajouter 50 0000 saisonniers. Les ouvriers belges sont une main d’œuvre à moindre coût et réputée docile.

 Par ailleurs, la population belge a doublé entre 1830 et 1914 passant de 3,80 millions à 7,5 millions. Le salaire en France est de 20 % plus élevé qu’en Belgique Aussi, les Belges viennent régulièrement en France travailler, quelquefois 6 mois sur douze. Certains d’entre eux se sont installés en France définitivement.

A partir des années 1850, des particuliers investissent leurs économies dans des logements à Lille. Disposés en courée, ils sont constitués d’une seule pièce au rez de chaussée, d’une seconde à l’étage. Les latrines et un point d’eau sont communs à la courée.  

Les ouvriers s’y installent. Généralement, les Belges se regroupent dans le même quartier ou courée. Ils doivent apprendre deux langues : le français enseigné à leurs enfants à l’école, symbole d’une avancée sociale et le patois, qui s’exprime dans la rue et au travail.  Pour cette communauté, vers 1863, le clergé flamand apporte un secours matériel et spirituel.

Les Belges et les nordistes partagent le même quotidien : pour les repas, la pomme de terre et le pain bis, et la bière. Les estaminets avec leur jeu de boules flamandes, le tir à l’arc, l’accordéon, les combats de coqs et la colombophilie sont appréciés.

Les points communs en architecture de Lille et Bruges sont nombreux : une grand place, une gare, un beffroi, un canal….   

Brugges Image par meineresterampe de Pixabay

Dès 1842, une ligne de chemin de fer est ouverte entre Roubaix et Mouscron, ville frontalière situé à 9km, puis la ville de Tournai (37km de Roubaix).En 1848, la ligne Paris-Bruxelles avec un arrêt pour la nuit à Lille, est inaugurée.. C’est sans doute par la voie ferrée que mes aïeux traversent la frontière. Comme il sont journaliers, le coût du trajet doit être important.

A comme… ACCUMULATION ou erreur de débutant

Source : pixabay

1995 : Je me lance dans les recherches généalogiques. En consultant les papiers de famille, en me déplaçant en mairie puis en découvrant les archives départementales, celles de Lille en ce qui me concerne. L’accueil pour la débutante que j’étais a été excellent et les conseils donnés par les archivistes m’ont bien été utiles. Je découvre l’utilité des tables décennales. Je les choisis selon la ville de mes ancêtres et recherche selon les noms de famille. Puis, je demande en remplissant une fiche les actes recensés. Ils me sont transmis dans les 30 minutes environ. Je m’installe en salle de lecture pour les consulter. Quel plaisir de lire ses actes et découvrir la signature de mon grand-père ! je remplis les cases de mon arbre selon un modèle photocopié. Après plusieurs visites, mon arbre fut ébauché sur 4 générations. Pour le compléter, j’ai besoin d’envoyer par courrier des demandes auprès des mairies. Pour la Belgique, mes demandes doivent être complété par un paiement (virement international). Aussi, je garde précieusement l’adresse des archives royales pour faire les démarches ultérieurement. Les associations apportent leur aide via les petites annonces dans les journaux ou magazines spécialisés. On peut ainsi contacter un généalogiste amateur de Bretagne par exemple qui moyennant une modique somme, ou un timbre, se rendra aux archives de son département pour vous envoyer la copie de l’acte correspondant.

2020 : je suis abonnée à différents sites spécialisés, je suis inscrite sur différents groupes de réseaux sociaux. Grâce à l’indexation et les documents numérisés, mes recherches avancent vite, très vite pour certaines communes et la dixième génération est entamée. Les sites que j’utilisent (FILAE et GENEANET) me proposent des indices. Aussi, j’ajoute les fiches, des noms, dates et lieux de naissances de mes aïeux, de leurs conjoints, de leurs enfants, j’ajoute en un clic toutes ses nouvelles feuilles à mon arbre. Mais au fait, c’est qui déjà la personne que je viens d’ajouter par rapport à moi ? c’est le père du fils de la seconde épouse du frère de mon grand-père. Hein ? (Si on est du nord ou Plait-il ? pour les autres) Est-ce bien utile de l’avoir dans mon arbre ?

Et oui ! Erreur de débutant, rechercher sans but et considérer toute information comme utile. Il y a pire bien sûr :  pomper les informations sur les arbres existants sur le net, sans rien vérifier.

Résultat : quelques mois plus tard, je reprends ma généalogie en conservant que les ancêtres directs, c’est-à-dire les SOSA. Je recense leurs enfants, leurs frères et sœurs car cela peut apporter des compléments d’informations, en joignant les actes nécessaires. Je me concentre dans un premier temps sur les « BMS » pour actes de Naissance-Baptême, Acte de Mariage et Acte de Sépulture/Décès. ».  C’est la base de la généalogie.  J’aurais dû garder en mémoire les conseils de l’archiviste rencontrée aux AD en 1995 car si l’outil a changé, la méthode reste la même. Se baser sur les actes donnent des certitudes, confirment les pistes trouvées et en ouvrent d’autres aussi.

Pour certains, faire son arbre généalogique consiste à accumuler le plus grand nombre de feuilles . « J’ai 60000 individus dans ma généalogie » ou « je suis à la 20e génération » annoncent -ils fièrement.  Pour d’autres, le but ultime est de se trouver des ancêtres issus de la noblesse, quitte à se rattacher à un arbre existant comportant un personnage historique. Est-il bien sourcé pour autant ? D’ailleurs, les premières questions de notre entourage ne sont-elles pas « Tu fais de la généalogie ? Tu es remontée jusqu’à quelle date ? il y a des nobles dans la famille ? »

 En qui me concerne, j’ai décidé de retrouver mes ancêtres directs jusqu’en 1790, date de l’état civil et un peu plus si les actes des registres paroissiaux sont bien complets (nom des deux parents cités). J’élargis à l’entourage proche (enfants, petits-enfants, frères et sœurs) car cela peut ouvrir des pistes pour compléter mes recherches sur mes ancêtres directs. De plus, sentimentalement, mes cousins, oncles et tantes font partie de ma vie et je suppose que pour mes ancêtres, il en était de même dans la majorité des cas.  Obtenir tous les événements les concernant est déjà une tâche bien complexe. Cela me donne un cadre pour entamer mon histoire familiale. 300 ans d’histoire ; c’est déjà un bon début non ?

CHALLENGE AZ 2024 : présentation

source : Pixabay

Novembre pour un généalogiste est le mois du challenge AZ. Celui de cette année 2024, organisé par geneatech sera le 11ème. Il s’agit pour les généablogueurs souhaitant y participer d’écrire durant le mois 26 articles, au fil des lettres de l’alphabet, sur le thème de la généalogie.

Ayant créer mon blog de généalogie familiale depuis Mars 2024, j’ai décidé d’y participer pour la première fois et ceci pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, pour « me mettre le pied à l’étrier » afin d’entamer mon histoire familiale. Pour aussi lever le nez des actes d’état civil et continuer les recherches sur mes ancêtres par d’autres biais. Mais aussi, analyser les informations déjà en ma possession et leur donner un contexte, les resituer dans l’Histoire. Puis pour organiser mes articles et mes sources documentaires en les notant au fur et à mesure dans la rubrique de mon blog. Enfin, pour regarder comment les autres généalogistes abordent leur histoire familiale. Echanger et partager, voila le but de ce challenge pour moi.

La généalogie et le débarquement en Normandie

Ma généalogie en Normandie

Quand j’ai débuté ma généalogie, j’ai commencé par ma branche maternelle ne côtoyant pas la famille de mon père. Après avoir développé en partie mon arbre jusque 12 générations, soit 1586 individus trouvés, il s’avère que 60 % de mes ancêtres sont nés en France et 40 % en Belgique. Parmi les individus issus de France, 40 % sont originaires des Hauts de France. Aussi, quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre que ma grand-mère maternelle est née en Normandie, à Cherbourg exactement, ainsi que tous ses parents du coté de sa mère. Son père et ses ancêtres sont eux, issus d’Auvergne. Enfin un peu d’exotisme dans cette famille !

Source : ma généalogie sur HEREDIS

Je voulais donc savoir si mes ancêtres normands avaient assisté au Débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Après vérification, ma grand-mère alors âgée de 36 ans et ses parents sexagénaires avaient quitté la région avant 1913 pour s’installer dans le Nord. Mes recherches auprès du site « MEMOIRES DES HOMMES » ne m’ont pas permis de retrouver trace, à ce jour, d’un parent éloigné ayant pris part à ces opérations militaires. Nul doute que la famille a néanmoins suivi les avancées des troupes alliées dans leur région natale.

Juin 1944 : D-Day

Plus de 150000 soldats de 15 nationalités différentes et 177 français du commando Kieffer débarquèrent le 6 juin sur les plages normandes, renommées avec des noms de code pour cette vaste opération : Utah Beach, Omaha Beach, Gold Beach, Juno Beach et Sword Beach. 2700 américains sont décédés, 1030 britanniques et 1200 canadiens.

40 000 combattants allemands s’engagèrent dans la bataille du 06/06/1944 et 10 000 furent tués cette même journée. Pour préparer le terrain et détruire les moyens de défense de l’ennemi, 80 000 tonnes de bombes furent lancées sur la Normandie par les alliés. La ville de Cherbourg est convoitée par les deux parties pour son port. Aussi, les Allemands détruisent ses installations et les voies d’accès.  Après la bataille de Cherbourg le 25 juin, la ville est libérée le 26 juin. Son port est détruit mais rendu opérationnel rapidement par les troupes américaines.  Ce débarquement fut suivi des trois mois de bataille pour libérer la Normandie. Ce fut une avancée essentielle pour libérer Paris et l’Europe.

Juin 2024 : LES COMMEMORATIONS DU DEBARQUEMENT

La France s’apprête à commémorer les 80 ans du débarquement des alliés en Normandie : le D-Day. Les commémorations du 6 juin ont commencé dès 1945, de façon militaire les premières années puis plus internationale dès 1984 avec la venue de la Reine Elisabeth II et du président Reagan, invités par François Mitterrand. De nombreuses festivités, avec convois de véhicules militaires et aux couleurs des drapeaux de différents pays sont organisées chaque année avec plus d’ampleur tous les 5 ans. Au fil du temps, les familles normandes ont créé des liens avec les familles des vétérans.

Juin 2021 : Vacances à Courseulles sur mer

Je suis en vacances à Courseulles sur mer. Cette plage et ses environs ont été défendues par les Canadiens – JUNO BEACH- Après le confinement, ce sont les restrictions de circulation qui sont terminées en France mais les touristes étrangers sont rares. Des manifestations ont quand même lieu comme le vol d’avions militaires de la seconde guerre mondiale et le passage de la Patrouille de France le long des plages du débarquement.

Faire de la généalogie nous permet de faire un parallèle entre le vécu de nos ancêtres et les grands événements historiques, de mieux les comprendre et de nous les rendre plus ancrés dans la réalité. Il ne s’agit pas de simples récits mais de trace de vie. Et vous, avez-vous trouvé trace de vos ancêtres en juin 1944 ?

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