Cette dernière lettre de l’alphabet me permet de faire le bilan de ma participation à mon premier challenge AZ.
J’ai essayé d’écrire un article chaque jour, publié quelquefois avec un peu de retard, mais le pari fait à moi-même est tenu. Presque, car la lettre N ne m’a pas inspirée.
J’ai choisi de faire un article court, format qui se prête mieux selon moi pour une lecture sur le web, illustré de quelques visuels comme des photos ou des documents de ma généalogie.
A chaque fois, mon but était de partager une astuce ou une source documentaire à mes lecteurs.
Cela m’a permis de faire un zoom sur un lieu de vie de l’un de mes ancêtres, sur mes erreurs passées, sur une méthode, sur un métier, sur une technique numérique.
Zoomer un point particulier de ma généalogie à soulever beaucoup de questions. Il me reste encore bien du travail à accomplir. A-t-on fini un jour sa généalogie ?
Mais surtout, ce challenge me donne envie de continuer et d’entamer l’écriture de mon livre familial. L’accumulation de mes articles au format court, et leur organisation me donneront la trame de ce futur livre.
Dans l’immédiat, je vais prendre le temps de lire les articles de tous les participants à ce challenge, source d’enrichissement.
You tube est un site de partage vidéo. Vous pouvez regarder, envoyer, commenter et partager une vidéo, qui peut-être visualisée par tous, gratuitement. Vous avez la possibilité de vous abonner à vos chaines préférées. Souvent, une publicité d’une trentaine de secondes démarre la vidéo de votre choix mais gêne peu votre visionnage.
Grâce à ce média, il vous est possible de vous former. Les vidéos servent de supports pédagogiques, utilisés même par les enseignants.
Pour la généalogie, deux chaines me paraissent indispensables :
Archives et culture : C’est une maison d’édition, mais aussi une association, spécialisée en histoire et généalogie. Chaque vendredi, il vous est proposé une vidéo sur un nouveau thème qui vous apporte aide, conseils et méthode pour débuter ou poursuivre votre généalogie. Les vidéos durent quelques minutes mais vous donnent plein de nouvelles pistes pour vos recherches.
Geneatech : C’est une communauté de passionnés de généalogie et de technologie, dont le but est de partager et faire connaître à ses membres ses découvertes. Elle organise différents challenges donc ce challenge AZ.
Sur YouTube, vous trouverez de nombreuses vidéos de Généatech sur différents thèmes comme :
– pourquoi et comment créer son blog de généalogie,
– créer et utiliser un journal de recherches,
– exemples d’utilisation de Notion,
– Faires des recherches en archives municipales…
Si vous aimez l’histoire, la chaîne « NOTA BENE » aux 2,5 millions d’abonnés et plus de 7 ans d’existence devrait vous convenir.
Certains de mes aïeux sont nés « enfant naturel », le père étant inconnu dans l’acte de naissance.
Comment le noter sur notre logiciel de Généalogie ?
En ce qui me concerne, je crée une fiche pour le père en lui attribuant le nom « INCONNU » et le prénom « X », « XX » pour un autre cas etc.
Cela me permet de le visualiser tout de suite dans mon arbre et de ne pas poursuivre les recherches.
Je vois selon mes visites sur les réseaux que certains tentent de retrouver cet inconnu en se basant sur les relations avec les témoins, en retrouvant sur les recensements la composition familiale. Selon moi, cela reste des suppositions et je préfère en rester là.
D’autres cas peuvent être rencontré, comme enfant abandonné, né sous X, enfant adopté. Pour un généalogiste, poursuivre les recherches est plus complexe. Une vidéo d’Archives et Cultures peut vous aider : Vidéos Bing
Le web a révolutionné le monde de la généalogie. En effet, au lieu de se déplacer dans chaque département pour consulter les archives ou de faire sa demande par courrier, il suffit de s’installer devant son écran pour avancer dans nos recherches.
Bien sûr, cela n’est pas magique. Derrière chaque document, une chaine de petites mains s’est créée pour arriver à cette belle réalisation. Ecrire, classer, collecter, conserver, consulter, protéger, étudier, numériser, déchiffrer, indexer, coder, communiquer… autant d’étapes et d’autres que je ne connais pas qui ont été nécessaires pour aboutir à cette consultation de documents depuis notre salon.
A chaque étape correspond un métier qui a été bouleversé par l’arrivée du web et de l’informatique.
Le web a été créé par un informaticien britannique en mars 1989. Il a été proposé au grand public en 1993. De 500 serveurs, il passe à 10000 fin 1994. Pour s’y retrouver, deux étudiants créé un annuaire thématique : YAHOO ! Portail numéro 1 dans les années 90.
Voici quelques dates et chiffres clés :
1995 Lancement d’Amazon, librairie en ligne
1995 Lancement d’Explorer par Microsoft pour concurrencer Netscape.
1998 Arrivée de Google, notre ami au résultat plus pertinent que ses concurrents (Yahoo ! Altavista)
2001 Lancement de Wikipédia, encyclopédie libre (500 000 millions de visiteurs par mois (2019)
2005 Youtube, site de partage de vidéos.
2008 Chrome, navigateur le plus populaire aujourd’hui.
2014 Le milliard de site dépassés.
Mars 2019 : 4,1 milliards d’utilisateurs mensuels du Web
2005 : développement du Web mobile, explosion du nombre d’utilisateurs avec l’arrivée du premier Iphone en 2007.
L’arrivée de l’intelligence Artificielle devrait continuer à bouleverser certains métiers. En généalogie, L’IA est utilisée par exemple pour déchiffrer les écritures anciennes, indexer les documents tel que les recensements et les actes. Vous pouvez le tester sur le site : Transkribus
Début 2020 un certain virus s’installe sur notre planète. J’apprends lors d’une allocution de notre Président, que je suis vulnérable et doit me confiner. On annonce au départ une durée de 3 semaines puis un prolongement. Ce sera pour moi finalement 3 mois avec un nouveau confinement d’un mois en octobre 2020.
Durant le 1er confinement, la plupart des commerces et lieux publics sont fermés, (à part les commerces dit ESSENTIELS souvenez-vous) les déplacements sont limités en durée et en distance (1 heure par jour dans un rayon de 100 km) c’est angoissant car je ne connais pas et personne ne connait d’ailleurs la durée exacte de ce confinement. Habituellement, étant salariée, je suis absente de chez moi durant 10 heures par jour, temps trajet compris. Mais que vais-je faire de tout ce temps ? … Netwayé, baléyé, astiké, kaz la toujou penpan … très peu pour moi en fait !
Je reprends ma généalogie, comme la plupart des Français apparemment. En effet, selon les médias, le site Généanet a connu une augmentation de ces visites de + 75 % durant le confinement, la presse et la radio proposent au français de se lancer dans la recherche de leur ancêtre, les sites spécialisés lancent des campagnes pour trouver de l’aide pour répertorier les documents.
J’ai retracé en partie mon arbre il y a plus de 20 ans pour les noces d’or de parents proches, en me déplaçant aux archives et écrivant en mairie. Je l’ai actualisé un peu ces deux dernières années puis mis de côté, faute de temps.
Mettons donc à profit ce temps qui m’est offert. Grâce à Internet et mes différents abonnements, j’avance très rapidement. Le travail effectué en amont depuis des années par les associations, les archives régionales et les passionnés est disponible sur différents moteurs de recherches. Les arbres effectués par d’autres me donnent des nouvelles pistes (aussitôt vérifiés avec les actes bien).
Vive l’Etat civil ! et les paroisses qui ont retranscrits tous ces moments clés de la vie de nos aïeux : Naissances et baptêmes, mariages et divorces, décès et sépultures pour que des siècles plus tard nous pouvons retracer nos origines. Même si certains auraient pu s’appliquer et adopter une plus belle écriture (il fallait que je le dise)
Me voici donc durant des heures chaque jour à la recherche de mes ancêtres.
Certes, avec ce confinement, j’ai évité la COVID mais j’ai bien attrapé un virus : Celui de la généalogie.
L’un des événements majeurs pour un généalogiste est le mariage. Trouver l’acte de mariage d’un ancêtre, c’est obtenir un grand nombre d’informations le concernant : son âge, son métier, son adresse, sa date et lieu de naissance, les noms et prénoms de ses parents, leur profession, leur adresse. Il en est de même pour son conjoint. De plus, nous pouvons savoir s’il y a eu contrat de mariage et si oui, le nom du notaire.
Le dernier paragraphe de l’acte de mariage nous fournit des informations concernant les témoins choisis par les mariés. Ce qui peut être également utile pour nos recherches.
Le logiciel que j’utilise (HEREDIS) me donne des statistiques concernant ma généalogie. Je peux entre autres éditer des listes selon les unions. Cela permet d’aborder nos recherches sous un autre aspect et peut nous révéler des anomalies. Enfin, comme on peut les lister selon différents critères, comme par lieu par exemple, cela peut nous faciliter la tâche lors des visites aux archives.
J’ai à ce jour plus de 585 unions dans mon fichier mais toutes ne sont pas sourcées. Il me reste donc du travail…
Durant mon enfance, fouiller dans la boite de photos de ma mère était un amusement pour mes trois sœurs et moi. Nous rions des tenues vestimentaires et des coiffures de nos anciens. Insouciantes, sans savoir que plus tard ce sont nos portraits qui seront source d’amusement.
Déjà, le contenant des photos m’interpelle. C’est une boite, à biscuit sans doute, avec le portrait de FABIOLA, épouse du roi Bauduin. Née en 1928 à Madrid, elle meurt en 2014 à Bruxelles à l’âge de 86 ans. Pourquoi la reine des Belges à la maison ? Un souvenir des arrière-grands-parents, nés à Bruges peut-être ? ou un cadeau rapporté lors d’une visite touristique de mes grands-parents en Belgique toute proche ?
Pamis ces photos, l’une d’entre elle m’a toujours intriguée. Il s’agit d’un portrait de « l’oncle Constant et son épouse tonkinoise », selon ma mère.
Ma grand-mère Germaine DE GEITERE n’a pas des frère prénommé Constant.
Mon grand-père Gustave VERLINDE a un frère Constant. Né en 1888 à Lille et mort au combat en 1915 dans la Marne, à l’âge de 26 ans. Son épouse, Jeanne PLUMECOCQ est née à Lille en 1891. Ils n’ont pas eu d’enfants (rien dans mes recherches à l »Etat-civil, aucune mention sur sa fiche matricule, et la table des successions).
Aujourd’hui, faisant de la généalogie je m’interroge toujours sur ces deux personnes. Je n’ai pas trouvé trace dans le passé militaire de mon aïeul d’une mission en Indochine.
Le Tonkin était un protectorat français qui faisait partie de L’union indochinoise (1887-1941) puis de la Fédération indochinoise (1941-1954). En 1948, il passe sous le gouvernement provisoire du Vietnam et en 1954, sous le Nord-Vietnam. La capitale était Hanoï.
Je n’ai pas trouvé sur le site des ANOM, archives nationales des outre-mer, d’informations au nom des deux familles.
L’uniforme, s’il s’agit bien d’un uniforme, pourrait me donner une piste pour la vie militaire du marié. Une piste que je vais explorer sur les groupes d’entraide sur Facebook.
Mes prochaines recherches se porteront sur la mariée et ses ancêtres pour connaitre leur origine. Aurais-je de la famille vietnamienne ?
Tout bon généalogiste source ses informations. C’est-à-dire qu’aux événements familiaux, comme les naissances, mariages et décès, il cherche les actes correspondant à l’Etat-Civil. Selon le logiciel utilisé, il est possible de rattacher ainsi les documents à l’événement correspondant. Ils sont appelés sources ou médias sur HEREDIS par exemple.
Après avoir trouvé les trois principaux événements et leur source, il existe d’autres pistes pour explorer la vie de nos ancêtres.
Le recensement : on les trouve aux archives. Il nous renseigne sur la composition de la famille à une certaine date, les années et lieux de naissance, le métier et l’employeur.
Les tables décennales : si on ne trouve pas l’acte à la date indiquée ou si nous ne connaissons pas sa date exacte, se reporter aux tables décennales sera plus efficace. Le classement est par ordre alphabétique de nom et regroupe les événements survenus durant 10 ans. On peut aussi relever tous les événements d’une même famille.
Les sources familiales : c’est le point de départ de notre généalogie. Les photos, faire-part, avis de décès, cartes postales et documents officiels s’il y lieu, les papiers d’identité, livret de famille nous permet de débuter son arbre familial. Ne serait-ce pas ces documents, vus depuis notre enfance qui nous ont donné l’impulsion pour le commencer ?
Le Cadastre , mais aussi les actes notariés nous informent sur les biens immobiliers
Pour la vie militaire, nous pouvons rechercher la fiche matricule, les décorations, les pensions.
Les tables de successions et absences donnent la liste des biens d’un individu à son décès et le noms de ses héritiers éventuellement.
Les articles de presse décrivent des faits divers, les événements politiques, régionaux et les activités locales. J’ai appris ainsi que mon grand-père a gagné un prix lors d’un concours de fléchettes. Voila qui nous renseigne sur les loisirs de l’époque. C’est grâce à la presse que j’ai su que mon arrière-grand-père, vivant en Normandie, a réussi un concours administratif. Ce qui explique sans doute le départ de la famille vers la région lilloise.
Il existe bien d’autres sources à exploiter.
Le mot « source » peut se rapporter également à notre documentation. J’essaie sur mon blog de transmettre l’origine des photos, de préciser sur quel site j’ai trouvé le document présenté, de lister les livres ou réseaux qui m’aident dans mon travail en partageant connaissance et savoir-faire.
En effet, s’il est agréable de trouver des informations pour établir notre généalogie, la moindre des choses c’est d’être reconnaissant et de citer ses sources.
En Généalogie, on recherche tout d’abord les informations principales : dates et lieux de naissance, dates et lieux de mariage, dates et lieux du décès des ancêtres principaux, et éventuellement de leurs descendants. On accumule ainsi des noms, des lieux et des dates mais après ?
Très vite, pour mieux comprendre la vie de nos aïeux, on se pose mille questions : Comment vivaient-ils ? Quel était leur métier ? Leurs conditions de vie et de travail ? Leur vie militaire ? Allaient-ils à l’école ? Quelles maladies ou épidémies ont-ils connus ? Comment se déplaçaient-ils ? Quelles étaient leur loisir ? Quel moment de la grande Histoire ont-ils vécu ? Avons-nous des photos de leur époque, de leur lieu de vie, de leur habillement ?
Si l’étape principale qui est de trouver les actes Naissance-Mariage-Décès permet de délimiter leur parcours, on continue nos recherches. On se documente. On voudrait étoffer notre généalogie. On cherche du contexte et des illustrations. Une recherche sans fin.
Je sais par exemple que l’un de mes ancêtres Jacques VALOGNES, scieur de long, né en 1778 à Montebourg (MANCHE), est décédé à Cherbourg en 1836. Certes ! mais le situer dans l’histoire de France apporte d’autres éléments. Il est donc né sous Louis XV, il a connu la révolution, la république, l’empire napoléonien. Tout de suite, les images symbolisant ces époques affluent.
Si je regarde en arrière, ne serait-ce que durant ces cinq dernières années, nous avons connu des grands bouleversements : une crise pour le pouvoir d’achat (gilet jaune), des émeutes, des inondations, des sécheresses, une pandémie, l’importance de créer un vaccin (ou pas), la guerre en Europe, des crises politiques, le retour de certaines maladies, une crise énergétique, la pollution, les changements climatiques… Quant on mesure les conséquences de ces crises sur notre vie quotidienne, (inflation, pénurie sur certains produits, les cultures détruites, grand nombre de décès, pauvreté) on comprend mieux qu’à l’époque de nos ancêtres, ils subissaient encore plus fort toutes ces événements. Les pénuries conduisant à la famine, la destructions des cultures à la pauvreté, les conflits ou crises politiques à un manque de liberté. Autant de raisons qui incitaient nos aïeux à changer de région, de pays, de métier. Les maladies expliquent la mortalité infantile rencontrée à certaines époques.
Pour cela, mettre en parallèle les événements familiaux et les événements historiques nous permet de bien comprendre le déroulement de la vie de nos aïeux.
Apparemment, il est complexe de visualiser cela sous forme de graphique. Même si les logiciels de généalogie proposent des arbres chronologiques, je les trouve peu pratiques ou il faut savoir gérer les paramètres peut-être ?. Des applications sur le thème de l’histoire existent également. Pour l’instant, je n’ai pas trouvé de méthode satisfaisante.
En attendant, je lis des livres historiques pour en établir une synthèse… mes repères historiques…J’y arriverais un jour !
Faire sa généalogie, c’est se poser des questions et encore des questions sur ses ancêtres.
Pour débuter, certains recommandent de questionner son entourage. C’est ce que l’on enseigne à l’école aux enfants. Inciter les grands-parents à raconter leurs souvenirs, recueillir des anecdotes sur leur enfance ou un parent apportent des détails à nos recherches. Les interviewer est donc très enrichissant.
Le site « GENEALOGIE PRATIQUE » propose 120 questions à poser, regrouper par thème.
On retrouve dans le livre « Mon bullet journal- Généalogie-, journal de mes recherches » des questions que l’on peut se poser sur un ancêtre : Identité, vie citoyenne, lieux de vie, vie religieuse…Ces thèmes peuvent d’ailleurs être repris comme méthode de classement des documents et photos en notre possession.
Sur le blog « Les traces de vos ancêtres », on vous propose comme méthode de travail : 20 questions essentielles » à poser à la famille . Elles sont regroupées par thème également comme vie personnelle, famille immédiate, les dates clés, la jeunesse et les loisirs…
Sur le site « My Heritage », c’est 25 questions à poser absolument. Elles sont plus intimistes il me semble comme : Quels sont vos regrets, vos croyances, le plus grand changement dans votre vie… mais aussi amusantes comme : enfant, quelle était votre gourmandise préférée, quelle est votre meilleur souvenir…
Genéafinder propose dans sa rubrique « Ressources » un guide d’entretien et d’Interview avec la possibilité de créer un dès comportant une question sur chaque face.
Selon moi, cela doit rester une conversation agréable et un moment de partage plutôt qu’un questionnaire intrusif. Les photos peuvent d’ailleurs aider à l’évocation de ses souvenirs.
Cependant, la mémoire familiale n’est pas toujours fiable, des légendes peuvent se transmettre de génération en génération sans avoir de véracité. Il faut donc encore et toujours vérifier et sourcer les faits.
Par ailleurs, on peut établir son propre questionnaire pour effectuer nos recherches sur chaque ancêtre et l’utiliser comme feuille de route. Cela peut être une méthode de travail.