1995 : Je me lance dans les recherches généalogiques. En consultant les papiers de famille, en me déplaçant en mairie puis en découvrant les archives départementales, celles de Lille en ce qui me concerne. L’accueil pour la débutante que j’étais a été excellent et les conseils donnés par les archivistes m’ont bien été utiles. Je découvre l’utilité des tables décennales. Je les choisis selon la ville de mes ancêtres et recherche selon les noms de famille. Puis, je demande en remplissant une fiche les actes recensés. Ils me sont transmis dans les 30 minutes environ. Je m’installe en salle de lecture pour les consulter. Quel plaisir de lire ses actes et découvrir la signature de mon grand-père ! je remplis les cases de mon arbre selon un modèle photocopié. Après plusieurs visites, mon arbre fut ébauché sur 4 générations. Pour le compléter, j’ai besoin d’envoyer par courrier des demandes auprès des mairies. Pour la Belgique, mes demandes doivent être complété par un paiement (virement international). Aussi, je garde précieusement l’adresse des archives royales pour faire les démarches ultérieurement. Les associations apportent leur aide via les petites annonces dans les journaux ou magazines spécialisés. On peut ainsi contacter un généalogiste amateur de Bretagne par exemple qui moyennant une modique somme, ou un timbre, se rendra aux archives de son département pour vous envoyer la copie de l’acte correspondant.
2020 : je suis abonnée à différents sites spécialisés, je suis inscrite sur différents groupes de réseaux sociaux. Grâce à l’indexation et les documents numérisés, mes recherches avancent vite, très vite pour certaines communes et la dixième génération est entamée. Les sites que j’utilisent (FILAE et GENEANET) me proposent des indices. Aussi, j’ajoute les fiches, des noms, dates et lieux de naissances de mes aïeux, de leurs conjoints, de leurs enfants, j’ajoute en un clic toutes ses nouvelles feuilles à mon arbre. Mais au fait, c’est qui déjà la personne que je viens d’ajouter par rapport à moi ? c’est le père du fils de la seconde épouse du frère de mon grand-père. Hein ? (Si on est du nord ou Plait-il ? pour les autres) Est-ce bien utile de l’avoir dans mon arbre ?
Et oui ! Erreur de débutant, rechercher sans but et considérer toute information comme utile. Il y a pire bien sûr : pomper les informations sur les arbres existants sur le net, sans rien vérifier.
Résultat : quelques mois plus tard, je reprends ma généalogie en conservant que les ancêtres directs, c’est-à-dire les SOSA. Je recense leurs enfants, leurs frères et sœurs car cela peut apporter des compléments d’informations, en joignant les actes nécessaires. Je me concentre dans un premier temps sur les « BMS » pour actes de Naissance-Baptême, Acte de Mariage et Acte de Sépulture/Décès. ». C’est la base de la généalogie. J’aurais dû garder en mémoire les conseils de l’archiviste rencontrée aux AD en 1995 car si l’outil a changé, la méthode reste la même. Se baser sur les actes donnent des certitudes, confirment les pistes trouvées et en ouvrent d’autres aussi.
Pour certains, faire son arbre généalogique consiste à accumuler le plus grand nombre de feuilles . « J’ai 60000 individus dans ma généalogie » ou « je suis à la 20e génération » annoncent -ils fièrement. Pour d’autres, le but ultime est de se trouver des ancêtres issus de la noblesse, quitte à se rattacher à un arbre existant comportant un personnage historique. Est-il bien sourcé pour autant ? D’ailleurs, les premières questions de notre entourage ne sont-elles pas « Tu fais de la généalogie ? Tu es remontée jusqu’à quelle date ? il y a des nobles dans la famille ? »
En qui me concerne, j’ai décidé de retrouver mes ancêtres directs jusqu’en 1790, date de l’état civil et un peu plus si les actes des registres paroissiaux sont bien complets (nom des deux parents cités). J’élargis à l’entourage proche (enfants, petits-enfants, frères et sœurs) car cela peut ouvrir des pistes pour compléter mes recherches sur mes ancêtres directs. De plus, sentimentalement, mes cousins, oncles et tantes font partie de ma vie et je suppose que pour mes ancêtres, il en était de même dans la majorité des cas. Obtenir tous les événements les concernant est déjà une tâche bien complexe. Cela me donne un cadre pour entamer mon histoire familiale. 300 ans d’histoire ; c’est déjà un bon début non ?
Comme je vous comprends. Toujours vérifier les sources sans pomper inutilement et oui juste pour dire j’ai 65 000 feuilles sur mon arbre
C’est du vécu, du vu.
Bonne suite et bel arbre feuillu
Bonjour
Merci pour votre commentaire et de m’avoir lu. Je suis à 1500 individus sur mon arbre et c’est déjà une belle « pagaille » alors 65000 feuilles.. bon courage à vous, cordialement